| | écrits[Kirjava] | |
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Kirjava Insecte parfait
Nombre de messages : 690 Localisation : Belgique Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: écrits[Kirjava] Sam 20 Jan - 23:54 | |
| Voilà, j'ouvre ce sujet, j'y posterais donc quelques écrits. J'ouvre avec un texte que Bathorya a pu lire, sur un fou que j'ai un jour rencontré dans un bus. Quelques éléments sont véridiques et m'ont inspirés comme son aspect physique. J'attends les critiques^^. ~La Clef du Fou~ Il est des collines assèchée par l'été. Il est des étés mémorables. Il est tellement de choques que moi je ne suis rien. rien qu'une pensée, un souvenir dans les yeux d'une étrange jeune fille. Je ne suis rien mais j'échappe beaucoup de choses. Ils me prennent pour un fou. Elle m'a aimé d'être fou. Elle en a eu peur. Je fais peur, je dérange. Il est si dur de n'être rien. Je suis pourtant fier de mon néant qui possède deux yeux bleus qui me distinguent. de magnifiques perles claires d'où ma liquide tristesse s'enfuit, me rendant plus seul que jamais : à la fois misérable, recroquevillé,reniflant et pourtant, beau. Tout le monde semble posséder les clefs du secret tiroir, des pensées et de la paroles. Je les cherche, je ne les trouve. Crise de larmes. Des dames, un jour, m'ont donné des clefs car je leur demandais si elle savaient où elles étaient. elle me les ont reprises! Traîtresses! Elle veulent fouiller mon tiroir, méchantes! Je n'ai pas eu le temps de trouver la serrure. Ce n'était pas les oreilles. Quelle injustice: ces femmes ne m'avaient laissé qu'une chance. Rivière de pleurs. Les gens ont sans cesse voulut éviter de connaître mes trésors, mes pensées. Leurs blessants coups d'oeil dégoutés ou plein de pitiés, parfois compatissants ou gentils atterissent dans mes prunelles et roulent dans ma gorge, m'étranglent. De ma lépreuse bouche bavante s'échappait un filet de paroles essayant de leur exprimer qu'ils me faisaient mal: "Aurevoir et bon dimanche". Je sais que l'on était samedi, mais qui, le dimanche, n'est pas imprégné de la venteuse mélancolie, de la paralysie mentale et autres désagréments? Encore des regards entendus ; pauvre fou.Pauvre fous gras, gros et dégoûtant. Bête en cage? les clefs! Ô Pauvre illetré mais moins philistin que vous, pauvres fous! Eau originaire de mes iris, bientôt une petite Venise inondée. Il me faut les clefs. Je sais où se trouve la serrure. J'ai trouvé! Je pars à la recherche des clefs. Une personne arrive et me glisse : "On ouvre qu'avec une clef". La Clef. Où se trouve-t-elle? A quoi ressemble-t-elle? Elle doit être argentée et très grande, et belle. Clef! Clef! Je hurle. Il faut que je ferme le tiroir! Clef! Clef! Je crie. arrêter de regarder mes pensées. La clef. Je la prends et l'entre dans ma serrure. Ça fait mal, je suffoque. J'étouffe. Je veux ré-ouvrir le tiroir, vite! Je toussote, je m'étrangle. Enlever la clef! J'ai trop mal,je...meurs. -Kirjava- | |
| | | Diaphane Admin
Nombre de messages : 714 Age : 35 Localisation : Lille Date d'inscription : 29/04/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Dim 21 Jan - 1:58 | |
| ah kirjava tu m'éytonnes par ses chemins que tu empreintes, à ton jeune âge tu sais déjà bien écrire, c'est encore un peu palpitant, un peu griffonée, mais bon dieux ce 'nest que l'esquisse, ou plutôt la chysallyde d'un talents fou à venir..
J'espère que tu continuera à écrire, car tu es sacrèment bien partie.
Au passage j'aime certaines de tes métaphores "Eau originaire de mes iris, bientôt une petite Venise inondée" sonne vraiment trés bien et ne me laisse moi et ma sensibilté littéraire pas indifférente du tout.. | |
| | | Kirjava Insecte parfait
Nombre de messages : 690 Localisation : Belgique Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Dim 21 Jan - 16:13 | |
| Merci! Un jour quelqu'un m'a dit : "Plus tu écriras, plus tu avanceras" Alors c'est ce que je fais. Surtout pour ce que ça me procure, une sorte de transe, ou d'oubli de soi-même. Parfois le contraire. Tout ça me motive! Merci! | |
| | | Bathorya Insecte parfait
Nombre de messages : 556 Localisation : En vadrouille (Rouen) Date d'inscription : 01/11/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Dim 21 Jan - 17:04 | |
| Ce que j'aime dans tes mots, c'est la manière dont je ressens. C'est un plaisir de relire cet écrit. Tu vois comme la Folie inspire... | |
| | | troll Insecte parfait
Nombre de messages : 480 Age : 47 Localisation : oullins Date d'inscription : 31/10/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Dim 21 Jan - 19:08 | |
| c'est toujours un plaisir de vous lire chère Kirjava | |
| | | Nemeth Insecte parfait
Nombre de messages : 224 Age : 52 Localisation : Brest Date d'inscription : 29/10/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Lun 22 Jan - 23:40 | |
| C'est étrange comme j'ai tout de suite accroché sur ce texte... Peut-être justement à cause de cette sorte de "folie". Joli travail Kirja, et j'espère que tu nous proposera d'autres textes encore | |
| | | Kirjava Insecte parfait
Nombre de messages : 690 Localisation : Belgique Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Sam 3 Fév - 17:22 | |
| Et bien je pensais peut-être poster un texte intitulé "Les yeux du Fou" mais j'ai un doute avec le titre. Quand j'y réfléchis, pour moi Tout est Folie. Et à force de mettre le mot Fou, j'ai peur de le perdre, j'ai peur de le noyer. | |
| | | Kirjava Insecte parfait
Nombre de messages : 690 Localisation : Belgique Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Mar 6 Fév - 19:12 | |
| -Le Réveil de l'Humanité-
Le mutisme écorché, éraflure du passé, Crucifiante réflexion, s'était abattu. Une sentence déclarée, le rideau qui chut, C'est la fin du combat, le jardin dévasté.
Maudits sont les toussotements irréguliers Causés par les sortilèges d'une mauvaise, Demoiselle Maladie antérieur au treize, Belladonne au sein de mes doigts empoisonés.
Et cette faiblesse chuchotait le repos; Mon corps endormi sous une couche colorée Rappelait les morceaux de l'enfant, envolée Pour épanouïr les fragments d'un esprit sot.
Chaque pas me menant au vulgaire enseignement M'habitait d'une piètre superficialité. Mes yeux adorés perdaient de leur luminosité Mais restait la désagréable envie de sang.
Tout fut violence, tous cris se tuèrent Toutes les larmes grises d'un matin gaché. Ma colère meurtrie s'en alla dérober La rose ensanglantée de ma pauvre mère.
Le rêve était un paradisiaque jardin. Des lilas blanchis par les larmes de la vie, Jacinthe et rose, orchidée: sublime utopie Ma flamme a calciné ces fleurs, ce froid matin.
Nos pleurs se sont melés ainsi que notre rage La froideur et la déception étaient sur la scène. Et devant cette pièce troublante, ma peine Fut la clef: moi, ronce acérée, destructive, par l'âge.
-Kirjava- (J'avoue, je me suis emberlificotée entre les alexandrins et les (comment dis-ton avec treize syllabes?:$)) | |
| | | Kirjava Insecte parfait
Nombre de messages : 690 Localisation : Belgique Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Dim 11 Mar - 3:35 | |
| Chaque paragraphe a été écris le temps d'une chanson. Minosium reconnaitra la dernière chanson du dernière paragraphe....
Noctambules
Noctambules, vos têtes singulières se balancent gaiement. On entend une jolie berceuse. Elle voudrait vous voir rêver, elle devient menaçante. Elle souhaiterait prendre ces têtes et sur les froids et sales pavés du soir, les fracasser comme des coquilles d'oeufs. Elle aimerait que Ces cous de fantaisistes sous ses mains redeviennent la gorge essoufflée de pauvres mendiants. Oui, elle veut attraper vos gorges et fracasser vos têtes, elle veut le sang, elle veut le souffle. Elle a Envie. Et c'est elle qui sombre dans ses fantasmes. Noctambules, vos yeux s'illuminent devant les lampions et les feux. Vous apercevez des roses. Il y en a une qui attire malsainement. Comme une femme à la bouche de poison exquis et aux seins de putain. C'est elle qui vous appelle, succube pâle, succube sang. Elle attire vos regards et endors votre vigilence. Elle danse, elle ris et éclate de beauté. Vous ne rêvez que de l'observer, encore. Votre regard amoureux pourrait s'éteindre par ses longues épines protectrices. Et de la rose était le dessein. Mais vos regards sont trop brûlant et l'enflamme avant que vos yeux ne soient transpercés. La rose est cendrée. Noctambules, dans vos moments De solitudes, la nuit s'ouvre comme la robe d'une pauvre domestique et laisse entrevoir les étoiles. Vos rêveries ou vos étourderies inventent les mystères des constellations et révèlent le visage d'une femme triste qui autrefois bu avec candeur votre eau. Vos regrets s'envolent, d'autres vous reviennent et poussent un long, très long râle, le dernier. Noctambules, êtres noctures, combien de fois avez vous oublié le temps? Combien de fois avez-vous fiancé de jeunes filles? Noctambules, que vous êtes beaux, que vous êtes chauds. On rêverait de vous ôter vos chemises de lin, de carresser votre torse nu. Aimeriez-vous sentir nos langues se promener avec volupté, dessus? Et nos bouches avides? Et nos lèvres rejetant la dernière fumée de cigarette, le dernier verre d'alcool. Noctambules, votre univers tombe tous les soirs sur le carrelage blanc sali, où la mousse s'est installée sur les parois, la lumière est blafarde. Vos lèvres recherchent l'eau d'un évier où reste des traces de sperme, d'alcool, de gerbe et de sang. Vous titubez et voyez flou. Votre dos se cale entre deux murs. Vous pleurez, un peu. Noctambules, que dites-vous de la lune? Elle est verdâtre ce soir. Noctambules, la fumée vous ennivre. Opium. L'entendez-vous grésiller? Quelques voix se font entendre au loin mais vous êtes...loin. La nuit est froide. Les pavés aussi. Vous marchez silencieux et fous. Noctambules, votre corps se détache de votre pensée. Vous êtes trempés d'alcool, vous empesté le canabis et la sueur. Vous êtes perdus. Les filles ont sucé votre ardeur. Vous vous retrouvez et vous detestez. Vous vous assemblez et hurlez! Mais pourquoi m'as-tu aimé petite salope? Pourquoi m'as-tu baisé? Et vos rêves enfin évanouis ne laissent qu'un sentiment amer et un goût de trop. Votre barbe mal rasée vous donnent un air hirsute. Femme! Femme! Elles se sont évanouies. Leurs fleurs se sont fanées. Et tous les pleurs et tous les cris ne percent pas la nuit. Noctambules, les heures passent vite, trop vite. Alors on crie. On crie. On crie dans la nuit. On ne voit plus les routes, ni les rivières. On hurle, encore. On s'éfface. On a hurlé. On est repu. Le sentiment d'être obligé à continuer la fête s'installe. On reprends un verre, on s'achève. Noctambules, le verre vous invite et vous l'aimez. Il vous attrape. Averti, vous n'hésitez pas. Comme galope le cheval, votre soif est avalanche et la nuit est excès, et la nuti est Envie. La langue happe l'eau, le jus, l'alcool, le sperme et s'enfouit dans la bouche pour savourer. Le sang vient après, taches, taches, taches rouges du ventre d'une demoiselle. Les ours se sont éveillés et ont sorti leur couteau. Ils ont aimé car vous êtes des bêtes. Noctambules, la nuit est à sa fin. Votre berceuse est la musique criarde. Votre berceuse vous attrape et vous chante :"Go back to sleep". Et elle s'éteint, comme votre vie, comme vos yeux, comme votre tête. Kirjava - 10 mars 2007 | |
| | | Minosium Insecte parfait
Nombre de messages : 474 Age : 33 Localisation : [Corrèze] Date d'inscription : 29/12/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Dim 11 Mar - 14:00 | |
| Waw, c'est super ce que tu écris Kirjava ! Et puis la référence du dernier pargraphe , surtout qu'elle rentre très bien dans tes paroles... J'aime beaucoup ce paragraphe : - Kirjava a écrit:
- Noctambules, dans vos moments
De solitudes, la nuit s'ouvre comme la robe d'une pauvre domestique et laisse entrevoir les étoiles. Vos rêveries ou vos étourderies inventent les mystères des constellations et révèlent le visage d'une femme triste qui autrefois bu avec candeur votre eau. Vos regrets s'envolent, d'autres vous reviennent et poussent un long, très long râle, le dernier. Je voit la scène avec la doméstique, c'est beau | |
| | | Nibelheim Insecte parfait
Nombre de messages : 149 Age : 35 Localisation : {Ailleurs} Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Dim 11 Mar - 17:25 | |
| Et les incultes que je/nous suis/sommes pourraient l'avoir ? Histoire d'écouter en même temps les morceaux, l'expérience pourrait être intéressante. En tout cas je trouve que ce que tu écris est très beau, Kirjava, et je ne peux que t'encourager à continuer ! C'est un réel plaisir que de te lire =) | |
| | | Kirjava Insecte parfait
Nombre de messages : 690 Localisation : Belgique Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Mar 20 Mar - 19:09 | |
| [Merci. Pour les chansons... Sur mon ordinateur elles sont toutes mélangées, je ferai une liste pour chaque paragraphe promis]
Le 23 février 2007,
Il se remet à pleuvoir et toute mon âme est engloutie par une chose tellement énorme, et lourde, et insupportable que je rêve de m’échapper. Chaque seconde m’est précieuse, chaque seconde pour lutter sur ce comas qui me paralyse. Chaque seconde de moins. Chaque seconde en moins. Ne pleure pas visage cendré, et toi ventre ayant inspiré, autrefois, les baisers. Accablée par l’enfant qui rugit en moi, qui frappe et donne des coups sur mes pauvres joues bleutées. Celle à qui on arrache sa matrice pour l’assassiner. Pauvre matrice, tu n’es plus qu’un souvenir…Tu t’appelais enfance. Petit arbuste calciné, encore debout et en terre. J’ai mal avalé ton départ. Je suis graphée, imprimée, agrafée, perforée, repassée, pliée, déchirée, roulée, cassée, bafouée, chiffonnée : Poupée. Les plus belles se brisent et sont volées par les puériles créatures que je fus… Enfance bercée par les contes, adolescence parlée en poésie et beauté, adulte à jamais.
Kirjava. | |
| | | Kirjava Insecte parfait
Nombre de messages : 690 Localisation : Belgique Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Sam 9 Juin - 14:56 | |
| Violette, Violette, Violette. Odore mon corps. Fleure mon coeur. Oh dôre mon corps Adore mon corps Violette. C'est dans la tête que fleur est douleur. Violette sur ma peau. Les pétales à fleur de peau. Tes feuilles qui me couvrent Mes lèvres s'ouvrent Ta tige que j'embrasse.
Violette, ton teint me glace. Il fait si froid, je suis fiévreuse. Odore-moi Violette, ton corps clair mauve dans mes bras. Fleuris-moi, Violette. Ta tige, en moi.
Mes lèvres, Violette, mes lèvres violettes Hurlent: Violette. Tu te penches Violette, masculine pervenche Je me chagrine de ce plaisir sans volonté Les larmes coulent, tes pétales... volontier.
Violente, Violette Peut-être que tu t'offres et c'est en quoi je crois Mais ta tige verte Qui s'enfonce en moi, me trouble. Violette, violettes Tu frottes, Violette, tu t'incrustes sous ma peau. Tu ponces des violettes, et lave encore et encore, mon corps déshydraté. Et plus tu me purifies, et plus je suis asséchée. Tes grandes prunelles, d'un rouge violacé, me glacent. Violette, tellement près de moi.
Violette, violettes Odorent mon corps et dôre mon coeur Fleurissent mon coeur adore mon corps.
Violette, et tes battements de feuilles Brise légère sur mes seins, grincent harmonieusement Violette, tu me prends, j'ai peur. Je pleure de ta violence, ô Violette. Ton parfum glacé me jette Des regards si perçant. Violette. Tout carmin de mes lèvres qui ont sucés ta tige s'est envolé. Et toi si enracinée, plantée, nourrie du sang de mon coeur, toi, tu t'es incrustée dans mon âme et mes lèvres violettes, Violette, ont trop sucé.
Violette, je t'attrape, je te frappe. Ô Violette, mais défends-toi! Tu m'as trop blessée. Quand mon corps n'était que le flacon de ton parfum Et mon coeur le vase sang de tes fleurs. Violette tu peux crier, ce sang goutte des sol, des mi, des si, ce sang violet est tien.
Violette, Violette Violette Oh, et purifie-moi. Encore et encore. Encore. Que ma souffrance ne soit pas le sort. De Violette.
Et que dis-tu du flacon qui s'incruste dans l'odeur. Et la vase qui explose dans les fleurs. Viol, Violette.
Viole, violon, violoncelle qui m'odora. Viole! Violon, violoncelle qui crissa. Viole, violons, violons celle qui Viole les violons. Violons celle qui Viole les violettes, violons, violoncelles qui fûrent Les violeurs, les vies.
Violette, je te cueille sans regrets. Je t'accueille à regrets. Toute en moi.
Viole-moi.
Violette-moi.
(Premier jet...) 8th June 2007 -Kirjava- | |
| | | Bathorya Insecte parfait
Nombre de messages : 556 Localisation : En vadrouille (Rouen) Date d'inscription : 01/11/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Dim 10 Juin - 0:47 | |
| Quand on sait dans quelles conditions cela a été écrit... Violette, viol, violon, viloncelle. Tout s'amoncelle, tout m'interpelle. Et bien vas-y, violette-moi à volonté, mon Ad ôrée. | |
| | | Kirjava Insecte parfait
Nombre de messages : 690 Localisation : Belgique Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: Re: écrits[Kirjava] Lun 15 Oct - 19:24 | |
| Ah putain je crève. Mes trois heures de sommeil sucent mon corps, la Trinité des sangsues. J'en ai mal. Mon corps entier, engourdi par la matinée -six heures du mat'- et par la fatigue me porte dans un ailleurs utopique: le Monde. Une ravissante Afrique avec de grands yeux noirs malheureux, lépreuse et tuberculeuse, le virus du sida dans son sang, dans son sexe, les meurtres dans ses mains, la douleur en elle. Elle m'embrasse goulûment.
J'ouvres les rideaux; rêve de star. L'Amérique en petite pute avec ses clopes et sa bible dans le coffre de sa caisse décapotable rouge flashy. Belle petite vierge à ma porte. L'eau du bain s'écoule. Brûlante.
Asie mystérieuse et noire. Tes yeux sont écrabouillés, j'en avale le sang. Joli néon qui s'allume et puis s'éteint. Il paraît que tu es redoutable. Cela m'excite.
Mais la seule pour qui ma queue bande, c'est l'Europe. Son prénom aux consonnances si douces. Je ne rêve que de réchauffer ce glacier à la peau pâle, trouée par les balles, corps cendrés. Exclusive; tu n'attends que moi. Ma géographie idyllique. Les mers pétrolées, jolies servantes aux seins lourds dont je me sers lorsque mon sexe est en érection, défilent, paradent devant moi. J'aime quand elle me font toutes jouir en même temps. Océane, où es-tu? Petite salope, tu m'échappes pour le moment.
Ah, je crève quand toute la poésie qui se trouvait en moi s'envoie en l'air avec Mars ou Jupiter, pour ce que j'en ai à faire. Tout cela m'excite tellement fort que le sperme éclate, le plaisir explose, mon atomique.
Qui pouvait croire que l'on pouvait mourir en baisant le Monde? Personne. Et pourtant, c'est notre destin à tous.
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| Sujet: Re: écrits[Kirjava] | |
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