| | Poésie. | |
| | Auteur | Message |
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Nibelheim Insecte parfait
Nombre de messages : 149 Age : 35 Localisation : {Ailleurs} Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Poésie. Dim 29 Avr - 19:46 | |
| Je vois qu'à propos de la poésie, il n'y a que le topic sur Baudelaire (qui certes, est un grand poète). Un peu dommage non ? Je propose donc ce modeste endroit pour que nous postions les poèmes qui nous ont touché qu'ils datent du XVème siècle ou d'aujourd'hui, qu'ils soient des classique de la littérature française ou bien des poèmes étrangers -voire même en d'autres langues, pourquoi pas -, des alexandrins bien profilés aux vers libres. Pour commencer le sujet, je vais vous proposer Solitude de Supervielle (bien que je préfère Les amis inconnus) poète du XXème siècle. - Citation :
- Homme égaré dans les siècles,
Ne trouveras-tu jamais un contemporain ? Et celui-là qui s’avance derrière de hauts cactus Il n’a pas l’âge de ton sang qui dévale de ses montagnes, Il ne te connaît pas les rivières où se trempe ton regard Et comment savoir le chiffre de sa tête recéleuse ? Ah ! Tu aurais tant aimé les hommes de ton époque Et tenir dans tes bras un enfant rieur de ce temps-là ! Mais sur ce versant de l’Espace Tous les visages t’échappent comme l’eau et le sable, Tu ignores ce que connaissent même les insectes, les gouttes d’eau, Ils trouvent incontinent à qui parler ou murmurer, Mais à défaut d’un visage Les étoiles comprennent ta langue Et d’instant en instant, familières des distances, Elles secondent ta pensée, lui fournissent des paroles, Il suffit de prêter l’oreille lorsque se ferment les yeux. Oh ! Je sais, je sais bien que tu aurais préféré Etre compris par le jour que l’on nomme aujourd’hui A cause de sa franchise et de son air ressemblant Et par ceux-là qui se disent sur la terre tes semblables Parce qu’ils n’ont pour s’exprimer du fond de leurs années-lumière Que le scintillement d’un cœur Obscur pour les autres hommes.
Jules Supervielle | |
| | | Kirjava Insecte parfait
Nombre de messages : 690 Localisation : Belgique Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: Re: Poésie. Mar 1 Mai - 15:29 | |
| Je ne connaissais pas. Au final, je ne connais pas grand chose, c'est dommage.
Merci, j'aime. | |
| | | Nibelheim Insecte parfait
Nombre de messages : 149 Age : 35 Localisation : {Ailleurs} Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Re: Poésie. Mar 1 Mai - 23:49 | |
| Oh de rien, c'est avec plaisir. N'hésitez pas à nourrir le topic avec d'autres poèmes. Il serait difficile de créer un sujet à chaque poète, surtout quand ce sont des poètes moins connus, alors autant en profiter. Pour la peine, je me permets de poster mon poème préféré d'enfant, appris par coeur à l'école, de. Jacques Prévert - Citation :
- Etre ange
c'est étrange dit l'ange Etre âne c'est étrâne dit l'âne Cela ne veut rien dire dit l'ange en haussant les ailes Pourtant si étrange veut dire quelque chose étrâne est plus étrange qu'étrange dit l'âne Etrange est dit l'ange en tapant des pieds Etranger vous-même dit l'âne Et il s'envole. Simple mais tellement ... | |
| | | Kirjava Insecte parfait
Nombre de messages : 690 Localisation : Belgique Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: Re: Poésie. Mer 2 Mai - 14:54 | |
| J'ai un livre de Prévert j'en ai lu deux trois... J'en posterai ^^ | |
| | | Drunkheart Insecte parfait
Nombre de messages : 148 Age : 34 Localisation : Aix en Provence Date d'inscription : 12/03/2007
| Sujet: Re: Poésie. Mer 2 Mai - 16:20 | |
| Oh, cette poésie je l'avais apprise par coeur à l'école. Ça me rappelle de bons souvenirs. | |
| | | Kirjava Insecte parfait
Nombre de messages : 690 Localisation : Belgique Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: Re: Poésie. Sam 11 Aoû - 18:45 | |
| "Karisma..." Le mot rayonnait à l'intérieur de son corps, comme s'il s'était écrit aussi en elle, et qu'il l'attendait. Lullaby s'asseyait sur le sol de la véranda, le dos appuyé contre la dernière colonne de droite, et elle regardait la mer. Le soleil brûlait son visage. Les rayons de lumière sortaient d'elle, par ses doigts, par ses yeux, sa bouche, ses cheveux, ils rejoignaient les éclats de rochers et de la mer. Il y avait le silence, surtout, un silence si grand et si fort que Lullaby avait l'impression qu'elle allait mourir. Très vite, la vie se retirait d'elle et partait, s'en allait dans le ciel et dans la mer. C'était difficile à comprendre, mais Lullaby était certaine que c'était comme cela, la mort. Son corps restait où il était, dans la position assise, le dos appuyé contre la colonne blanche, tout envellopé de chaleur et de lumière. Mais les mouvements s'en allaient, se dissolvaient devant elle. Elle ne pouvait pas les retenir. Elle sentait tout ce qui la quittait, s'éloignait d'elle à grande vitesse comme des vols d'étourneaux, comme des trombes de poussières....
JMG Le Clézio - Lullaby. | |
| | | Minosium Insecte parfait
Nombre de messages : 474 Age : 33 Localisation : [Corrèze] Date d'inscription : 29/12/2006
| Sujet: Re: Poésie. Dim 30 Sep - 14:42 | |
| L'Épitaphe de Villon ou " Ballade des pendus "
Frères humains, qui après nous vivez, N'ayez les coeurs contre nous endurcis, Car, si pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous mercis. Vous nous voyez ci attachés, cinq, six : Quant à la chair, que trop avons nourrie, Elle est piéça dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. De notre mal personne ne s'en rie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons, pas n'en devez Avoir dédain, quoique fûmes occis Par justice. Toutefois, vous savez Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis. Excusez-nous, puisque sommes transis, Envers le fils de la Vierge Marie, Que sa grâce ne soit pour nous tarie, Nous préservant de l'infernale foudre. Nous sommes morts, âme ne nous harie, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
La pluie nous a débués et lavés, Et le soleil desséchés et noircis. Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés, Et arraché la barbe et les sourcils. Jamais nul temps nous ne sommes assis Puis çà, puis là, comme le vent varie, A son plaisir sans cesser nous charrie, Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre. Ne soyez donc de notre confrérie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Prince Jésus, qui sur tous a maistrie, Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie : A lui n'ayons que faire ne que soudre. Hommes, ici n'a point de moquerie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
François Villon. | |
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